Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’armée allemande prend possession de camps militaires pour exercer sa répression.
Le Mont Valérien
Ainsi, le Mont Valérien se transforme en un lieu d’exécution par l’armée allemande. Ce fut le principal site d’exécution de la région parisienne et de toute la zone occupée fut choisi pour sa discrétion et sa proximité avec Paris. On estime à 1008 le nombre de fusillés sur ce site.
Dans ce lieu d’exécution, on peut distinguer principalement trois types de victimes :
Une partie de ces hommes était membres d’organisations clandestines, de réseaux ou de mouvements de la résistance. Ils ont été condamnés à mort par les tribunaux militaires allemands, puis emprisonnés dans les prisons de la région parisienne avant d’être fusillés au Mont Valérien
D’autres victimes ont été fusillées en représailles à des actes de la Résistance contre l’armée allemande. C’est ce que l’on appelle la politique des otages. Ces victimes doivent appartenir au "cercle présumé des auteurs des attentats" et donc être issues des mêmes milieux politiques, sociaux et géographiques qu'eux. Le problème des autorités allemandes est alors d'avoir toujours à leur disposition une réserve suffisante d'otages à exécuter dans les territoires touchés par la lutte armée. Au mois de mai 1942 après une série d’attentats, les autorités allemandes manquent d’otages. Le camp de Drancy pour les Juifs et les prisons de Fresnes, de la Santé et du Cherche-Midi pour les communistes deviennent alors pour les allemands des réserves d'otages.
Les fusillades suivent souvent le même schéma :
Les prisonniers sont transportés en camions militaires dans l'enceinte du fort. Lors des exécutions massives, certains sont enfermés dans la chapelle désaffectée.
Pour tous, une fois arrivés à la clairière, un officier leur notifie en allemand la décision du tribunal qui les a condamnés ou l'ordonnance qui les a désignés pour être exécutés comme otages.
Par petits groupes de 3 ou de 5, ils sont attachés mains derrière le dos aux poteaux, les yeux bandés s'ils le désirent.
Le peloton (qui peut comporter jusqu'à 40 hommes) procède à la mise à mort.
L'officier allemand donne le coup de grâce.
Un médecin militaire constate le décès Après les exécutions, les corps des fusillés étaient transportés vers différents cimetières de la région parisienne pour y être inhumés, d’autres étaient incinérés. La dispersion et l'anonymat des corps, imposés par les forces d'occupation, avaient pour but d'éviter que ces sépultures ne deviennent des lieux de rassemblement et des symboles du martyr de la Résistance.