Le camp de Schirmeck,
De nombreux homosexuels alsaciens et mosellans ont été internés au camp de Schirmeck, en allemand Sicherungslager Vorbruck-Schirmeck1, situé dans la commune de Schirmeck, dans le Bas-Rhin, en Alsace annexée pour y être rééduqué. Le camps de Schirmeck-La Broque est un « camp de sécurité ». C'est un échelon situé entre la prison et le camp de concentration. Ce type de camps était destiné à tous les opposants au nazisme, pas seulement aux homosexuels. Durant la seconde guerre mondiale, le SS-Hauptsturmführer Karl Buck fut le commandant le plus connu du camps. "La violence et la terreur caractérisent cet homme à la jambe de bois, dont les détenus évoquent l'insoutenable regard." Il faisait régner la terreur dans le camps. Schirmeck est un camp de travail très dur et avilissant. Interrogatoires, endoctrinement, harcèlement, brimades, coups, tortures physiques et morales, privations, parfois meurtres sont utilisés par les nazis. Tout déplacement s'effectue en courant. Un Vorhof, ou avant-camp, comprend un commissariat (Kommandantur) et des petites cellules utilisées comme salles d'interrogatoire par la Gestapo, juste à côté de la résidence de Karl Buck. Au fond se situe le camp des femmes. Peu d'anciens détenus ont osé témoigner sur la vie dans ce camp. "En arrivant à Chirmeck on nous a dit le travail rend libre. Si vous ne travaillez pas vous mourrez comme un animal." Les kommandos de travail issus du camp travaillaient pour certains dans les carrières de pierres d’Hersbach... Le camp de Schirmeck se situe à 6 km du camp du Struthof, que des détenus de Schirmeck ont construit, à l’écart dans la montagne, et qui est un camp de travail Nacht und Nebel. On mange très peu : "du jus de café et 200 g de pain noir de l'armée allemand." "Tous les dimanches, on avait droit à un service spécial dans la baraque des fêtes. M Karl Buck avait fait construire une salle des fêtes de 200m de long et 50m de large. Quelque chose d'énorme, pour qu'il puisse s'adresser au personnel des détenus. Tous les dimanches, il montait sur une chaire pendant deux heures pour parler du nazisme, de ses victoires et des victoires à venir." |
|