Le 10 Mai 1940, les forces armées allemandes déclenchent une attaque simultanée contre les Pays Bas, la Belgique, le Luxembourg et la France. La Belgique tombe très vite.
Après leur victoire, les Allemands imposent leur contrôle sur la Belgique :
Des milliers de soldats belges sont fait prisonniers de guerre.
Le roi Léopold III est fait prisonnier dans son propre pays.
Le gouvernement Belge se réfugie à Londres. Il ne reste plus aucune autorité politique Belge sur son territoire.
Une administration militaire allemande est établie. La Wermacht contrôle le pays dans le but, de maintenir l'ordre, mais aussi d'extraire un maximum de minéraux du sous-sol Belge pour fournir l'effort de guerre allemand.
Les nazis s'appuient sur des partis fascistes belges existants , le Rexisme et la Ligue nationale Flamande (VNV), qui collaborent jusqu'à fournir deux divisions supplémentaires à la Waffen SS (une en Flandre et une en Wallonie). Ainsi, les Allemands remanient le service public en plaçant à sa tête des belges pro-nazis qui coopère avec l'administration allemande.
L'occupation militaire allemande
Parallèlement, l'armée nazie installe en Belgique ses propres organes policiers : la Feldgendarmerie, la police militaire et la Geheime Feldpolizei (GFP), la police militaire secrète:
la Feldgendarmerie mène en particulier les rafles de Juifs ou la lutte contre les réfractaires au travail obligatoire.
La Geheime Feldpolizei dirige le contre-espionnage. En tant que police d’occupation, sa tâche est double. Elle s'occupe de tous les actes dirigés contre le Reich. La Geheime Feldpolizei intervient par la suite lors des arrestations qui tombent sous "le décret Nuit et Brouillard" du 7 décembre 1941. Ses effectifs sont limités à cinq cents hommes.
La Sipo-SD s'occupe des affaires policières quotidiennes et de l'application des mesures d'internement. Elle dispose, de deux camps policiers (Huy et Louvain), de son propre centre d’internement, Breendonk, officiellement appelé «camp de transit» (Auffanglager).
Les Juifs persécutés
La population juive est soumise dès 1940 à un processus d’exclusion.
En novembre 1941, l'occupant met en place l'Association des Juifs en Belgique (AJB), en lui imposant, entre autres choses, de constituer des registres reprenant des listes familiales de l'ensemble des Juifs résidant sur le territoire. C'est également cette association qui enverra les 12 000 convocations pour le Travail Obligatoire (pour la déportation à Auschwitz en fait).
Les Allemands abandonnèrent le stratagème des convocations pour le Travail Obligatoire en août 1942 et procédèrent alors à grandes rafles. Des SS flamands et des policiers belges prirent part aux trois rafles qui ont eu lieu à Anvers. Par contre, grâce à l'action de Jules Coelst, qui est alors le bourgmestre de Bruxelles, la police bruxelloise ne prendra pas part à la rafle de septembre 1942.
Les autres victimes de la répression nazie en Belgique
Les résistants sont aussi traqués par les autorités belges et allemandes. Les sympathisants communistes sont particulièrement pourchassés. Toute action directe (sabotage, attentats, etc.) leur est automatiquement attribuée.
Sources
Benoît Majerus, La Sipo-SD en Belgique Une police faible ? Dans Vingtième Siècle. Revue d'histoire 2013/3 (N° 119)